Page:Viollet-le-Duc - La Cité de Carcassonne, 1890.djvu/41

Cette page a été validée par deux contributeurs.
29
HISTOIRE ET DESCRIPTION

Volets à rouleaux. — En temps ordinaire les couronnements de pierre pouvaient suffire, et l’on voit encore comment, dans les étages supérieurs des tours, les créneaux étaient garnis de Volets à rouleaux : sortes de sabords, manœuvrant sur un axe de bois posé sur deux crochets en fer ; volets qui permettaient de voir le pied des murailles sans se découvrir et qui garantissaient les postes des étages supérieurs contre le vent et la pluie. Les volets inférieurs s’enlevaient facilement lorsqu’on établissait les hourds, car alors les créneaux servaient de communication entre ces hourds et les chemins de ronde ou planchers intérieurs.

Notre figure 2, page 31, explique la disposition de ces volets. La partie supérieure pivotant sur deux gonds fixes demeurait, la partie inférieure était enlevée lorsqu’on posait les hourds.

Meurtrières. — Les « meurtrières » ne sont pas percées les unes au-dessus des autres, mais chevauchées, ou vides sur pleins, afin de battre tous les points de la circonférence de la tour. Ce principe est généralement suivi dans les tours de l’enceinte intérieure et, sans exception, dans les tours de l’enceinte extérieure où les meurtrières jouent un rôle important. En effet, les meurtrières percées dans les étages des tours ne pouvaient servir que lorsque l’ennemi était encore éloigné des remparts ; on conçoit dès lors qu’elles aient été pratiquées plus nombreuses et disposées avec plus de méthode dans les tours de l’enceinte extérieure.

Anciens logis. — On voit encore, accolés aux remparts intérieurs, des Logis qui ont été élevés en même temps que les défenses et qui étaient probablement destinés à contenir des postes et des commandants supérieurs. Ces restes sont apparents : à la Porte Narbonnaise (no 20), face intérieure de gauche, derrière les tours nos 51, 52, 48 et 44, à l’intérieur de la Porte de l’Aude et derrière la tour no 25.