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LA CITÉ DE CARCASSONNE

porte, qu’on se trouvait à 7 mètres en contre-bas de la Cour intérieure L, à laquelle on n’arrivait que par des degrés étroits, défendus, et en passant à travers plusieurs portes en K.

En supposant que l’attaque fût poussée par les Lices du côté de la Porte de l’Aude, on était arrêté par un poste T et par une porte avec ouvrages de bois et un double mâchicoulis percé dans le plancher d’un étage supérieur communiquant avec la grande salle sur N du Château, au moyen d’un passage de charpente qui pouvait être détruit en un instant ; de sorte qu’en s’emparant de cet étage supérieur on n’avait rien fait (voir Courtine entre 31 et 37).

Si après avoir franchi l’ouvrage T, on poussait plus loin sur le chemin de ronde, le long de la tour carrée S, on rencontrait bientôt une garde avec porte bien munie de mâchicoulis et bâtie perpendiculairement au couloir G H. Après cette porte, c’était une troisième porte étroite et basse percée dans la grosse traverse Z qu’il fallait franchir ; puis, on arrivait à la poterne I du Château.

Si, au contraire, l’assaillant se présentait du côté opposé par les Lices du nord, il était arrêté par une défense V, mais de ce côté l’attaque ne pouvait être tentée, car c’est le point de la Cité qui est le mieux défendu par la nature. La grosse traverse Z qui, partant de la courtine du Château, s’avance à angle droit jusque sur la montée de la grande Barbacane extérieure, était couronnée par des mâchi-