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GUIDE TOPOGRAPHIQUE DU VISITEUR

encore entre les tours nos 39, 11 et 40 ; donc ces courtines et tours datent de 1280.

40. Tour de Cahusac. — Présente une disposition curieuse. Le chemin de ronde tourne à l’entour, et est couvert par un portique.

41. Tour Miprade, de Prade ou du Coin. — Bâtie sur l’angle terminant le saillant occidental de la Cité, faisant face à l’Aude.

Elle contient deux étages voûtés et deux étages entre planchers, elle est munie d’une cheminée et d’un four. La seule porte donnant entrée dans cette tour, qui n’interrompt pas le chemin de ronde, est percée du côté de l’est et était fermée par des verrous et une barre rentrant dans la muraille. Comme aux autres tours de cette partie de l’enceinte, le dernier merlon des courtines s’élève au point de jonction avec la tour, là où sont percées les portes et le dernier créneau était également muni de volets sur rouleaux (voir p. 31), afin de protéger les entrants ou les sortants ou les factionnaires postés aux entrées des tours. Presque toujours il faut monter quelques marches pour passer des courtines dans les tours, et alors le crénelage suit la montée.

42. Tour du Moulin. — Ainsi nommée parce qu’autrefois son étage supérieur, en retraite sur le crénelage, était affecté au mécanisme d’un moulin à vent.