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LA CITÉ DE CARCASSONNE.


INTÉRIEUR DE LA CITÉ.


Il n’existe plus, dans l’intérieur de la cité, que quelques débris des maisons anciennes et trois puits. L’un large, avec belle margelle surmontée de trois piliers, margelle et piliers qui datent du xive siècle. Ce puits a été creusé dans le roc dès une époque très-ancienne et est comblé aujourd’hui ; l’autre, beaucoup plus étroit, dont la margelle date du xve siècle, le troisième, dans le cloître de Saint-Nazaire. Il devait exister des citernes dans la cité, car ces trois puits et ceux établis dans quelques-unes des tours, ainsi qu’on l’a vu, ne pouvaient suffire aux besoins de la garnison et des habitants. Une seule de ces citernes a été découverte par nous ; elle est creusée sous la montée de la porte de l’Aude, entre les deux enceintes. On y descend par un escalier, pratiqué dans l’épaisseur du mur de la première enceinte, et on pouvait puiser l’eau qu’elle contenait par un regard avec margelle que l’on voit le long de ce mur en montant à la porte de l’Aude. Cette citerne est aujourd’hui comblée en partie : elle devait être alimentée par les eaux de pluies recueillies entre la porte de l’Aude et le cloître de Saint-Nazaire, et peut-être par une source qui aujourd’hui ne donne que très-peu d’eau.

On voit encore, accolés aux remparts intérieurs, des logis qui ont été élevés en même temps que les défenses et qui étaient probablement destinés à contenir des postes et des commandants supérieurs. Ces restes sont apparents : à la porte Narbonnaise, face intérieure de gauche, derrière les tours nos 51, 52, 48 et 44, à l’intérieur de la porte de l’Aude et derrière la tour no  25.