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la brigantine avec mailles sur les arrière-bras, de cuissards avec genouillères, grèves et solerets. Les flèches de l’archer à cheval étaient enfermées dans un sac de toile, le fer en dehors et dirigé vers le bas. Mais nous allons examiner ces divers équipements par le menu.

La figure 4 montre un archer français du milieu du xiiie siècle, dont l’arc n’a guère plus de lm, 30 de longueur. Voici (fig. 5) un personnage provenant d’un des bas-reliefs des soubassements de la cathédrale d’Auxerre (fin du xiiie siècle), qui représente Tubal, fils de Caïn : ce personnage vient de tendre la corde de l’arc, lequel aurait au moins 1m, 70 de longueur s’il était développé. Mais on observera que le bois de l’arc, parfaitement rendu par la sculpture, se ploie principalement à ses extrémités, et devait, dès lors, avoir beaucoup de roideur vers son milieu. Avec ces sortes d’arcs, d’une grande puissance, on ne peut tirer des flèches très-longues, car la longueur de la flèche est déterminée par l’angle que l’archer peut donner à la