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qui était suspendu à une courroie posée en bandoulière. Sa coiffure consistait habituellement en une aumusse d’étoffe épaisse ou de peau qui garantissait le chef et le cou contre la pluie et même les projectiles. Sa main droite était couverte d’un gant de cuir, et son avant-bras gauche d’une plaque de fer courbée, destinée à préserver le poignet des atteintes de la corde. Les arcs orientaux étaient à cette époque très-estimés ; ils sont désignés sous le nom d’arcs turquois. Ces arcs n’avaient guère plus de 1m,50 d’un bout à l’autre, et se composaient de deux courbes fortement réunies au manche. Il fallait, pour les bander, beaucoup de force et d’adresse. Une vignette d’un manuscrit datant de 1200 environ[1] montre un archer (fig. 3 bis) armé d’un de ces arcs. Le carquois ou couire est porté en bandoulière. Il faut tenir compte de l’imperfection du dessin ; la corde étant amenée à l’épaule, les deux bouts a et d ne pouvaient être sur la ligne du manche, mais placés ainsi que l’indique le tracé A, puisque la flèche étant partie, il ne fallait pas que la corde dépassât ce manche. Lorsque la corde n’était pas attachée à l’arc, celui-ci

  1. Psat., latin, Biblioth. nation.