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[ ÉPERONS ]
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aux éperons dont les branches courbées sur plan droit sont larges de champ, ils appartiennent à l’époque des armures complètes de plates, c’est-à dire au xve siècle.

La figure 9 donne un éperon de 1430 environ, dont les brandies étaient posées sur la talonnière des grèves. Cette paire d’éperons est de cuivre jaunes[1]. Les sous-pieds sont deux gourmettes. En A, est tracée l’attache de la courroie de cou-de-pied, et en B sa boucle. Les tiges s’inclinent légèrement vers les flancs du cheval (voyez en C).

La figure 10 présente un éperon également de cuivre jaune et datant de 1450 environ[2]. Cette paire d’éperons, admirablement travaillée, possède des branches très-fortes, finement ajourées et gravées. Les molettes sont de même ajourées et petites, si on les compare à celles d’une époque quelque peu antérieure. Les sous-pieds sont doubles et solides. En A, est tracée l’attache de la courroie de

  1. De la collection de M. V. H. Riggs.
  2. Ancienne collect. de M. le comte de Nieuwerkerke.