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serrées, rembourrées et courtes, avaient été reprises. On les abandonna entièrement sous Charles VII, pour les reprendre sous Louis XI et Louis XII.

Celles adoptées vers 1470 sont munies souvent d’une pèlerine ou large camail qui couvre seulement les arrière-bras et le dos[1], laissant le colletin découvert.

Sous Charles VIII et Louis XII, ces cottes d’armes, très-courtes de jupe, faites en façon de chemise, possèdent des manches aussi très-courtes et larges. Elles sont fendues latéralement et se portent sans ceinture (fig. 12[2]). Cette cotte est armoyée irrégulièrement, en ce que le champ est d’azur et la tour de gueules. Elle recouvre un haubergeon de mailles à manches courtes. Les gardes de fer du colletin dépassent son encolure, et par-dessus le haubert on voit les extré-

  1. Statue de Charles d’Artois, mort en 1471, église d’Eu (voy. Armure, fig. 50).
  2. Statue tombale du musée d’Avignon.