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lères avec plates à recouvrement sur les cuisses, une cotte de mailles à manches courtes, et par-dessous, des manches de peau piquée avec cubitières ; puis, sur le tout, une cotte rouge sans manches, avec la ceinture militaire. Il est coiffé d’un chapel de cuir bouilli de forme singulière. On portait aussi, vers le milieu du xive siècle, des hauts-de-chausses

de peau piquée par-dessus des bas-de chausses de mailles (fig. 3[1]). Les hauts-de-chausses que donne cette figure sont découpés au-dessous du genou, garanti par un poulain ou genouillère. Bien entendu, les bas-de-chausses de mailles ne se prolongeaient pas sous les hauts-de-chausses de peau, mais étaient attachés à une sorte de caleçon de toile ; ainsi n’était-on pas assis sur la maille en montant en selle. La statue à laquelle nous empruntons ce vêtement date de 1344 (voy. Armure, fig. 31).

Vers la fin du xive siècle, on voit assez fréquemment adopter pour l’habillement militaire des plaques de fer rivées entre elles ou sur de la peau. L’armure de plates n’était pas encore admise d’une

  1. Statue d’Ulrich, landgrave d’Alsace, église Saint-Guillaume à Strasbourg.