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der ici à la description des modifications de détail que subirent les brassards jusque vers 1440, époque où ils atteignirent leur dernier degré de perfection, puisque nous revenons sur ces objets aux articles Cubitière, Garde-bras et Spallière. Nous arrivons aux brassards de cette dernière époque, où l’armure de plates fut si admirablement conçue et exécutée.

La figure 3 donne l’un des brassards de la belle armure d’acier de cette date qui faisait partie de la collection du château de Pierrefonds (voy. Armure, pl. II, et Armet, fig. 1, 2 et 3). En A, est présentée la spallière avec quatre plaques articulées d’arrière-bras. Cette spallière est elle-même composée de trois plaques à recouvrement, la première étant percée d’un trou renforcé par dessous, qui entre dans un loqueteau B rivé au colletin, de manière à suspendre tout ce système. Un canon a protège l’arrière-bras au-dessus du coude. Celui-ci est garanti par la belle cubitière C, merveilleusement forgée. Puis vient le canon d’avant-bras D, à une seule charnière, fermé par un bouton et par la courroie d du bracelet du gantelet. En E, est montrée la cubitière du côté interne et le canon d’avant-bras. En F, la partie interne de l’arrière-bras sous l’aisselle ; en f, les courroies intérieures latérales d’attache rivées. La figure 3 bis présente la spallière à l’intérieur avec le système de suspension et d’attache des plaques d’arrière-bras. On voit en a le trou qui entre dans le loqueteau rivé au colletin.


BRIGANTINE, s. f. (brigandine). Vêtement de guerre porté d’abord par les gens de pied, et prenant son nom de ces sortes de troupes