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mort en 1402[1]. Ils ne diffèrent des précédents que par les trois lames articulées sous l’épaule (fig. 2) et un double canon d’arrière-bras, lequel n’est plus à charnière et était passé comme une manche. Ces trois lames supérieures étaient recouvertes par une spallière de peau A qui était prise sous la cotte d’armes faite aussi de peau et fortement plastronnée sur la poitrine. Les gardes des cubitières sont plus développées que dans l’exemple précédent. En B, est montré le brassard du côté interne. De ce côté, les cubitières n’ont plus la garde, qui n’était utile que sur la face externe.

On voit en C l’espace laissé libre pour l’aisselle et qui était garni de mailles. Seul, le canon a d’arrière-bras était fermé ; la seconde pièce b et les plaques de recouvrement c étaient interrompues au-dessus de la saignée pour ne pas gêner le ploiement du bras. Il en était de même des plaques d. Pour que ces pièces fussent solidaires et pour qu’elles pussent se développer en raison du ploiement du bras, elles étaient attachées par des rivets à des courroies latérales internes a (fig. 2 bis), et souvent h une troisième courroie d’axe b, rivée assez lâche pour permettre aux lames de glisser les unes sur les autres. Ces courroies laissaient au poignet la facilité de tourner en décrivant une demi-révolution, suivant les mouvements du radius et du cubitus l’un

  1. De l’église de Saint-Denis.