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les deux parties de la braconnière. Les bielles c servent à suspendre l’épée.

À cheval, la partie postérieure de ces braconnières recouvrait le troussequin de la selle (fig. 1 bis), et la partie antérieure était couverte par l’arçon de devant.

Mais, au commencement XVe siècle, ces sortes de cuirasses ne sont plus usitées et sont remplacées par le corselet de fer, sur lequel sont posées la

pansière et dossière, avec lesquelles la ceinture de la braconnière ne fait qu’une même pièce de forge. La braconnière alors se compose de trois lames par devant et de trois lames par derrière. De petites tassettes y sont suspendues par des courroies externes (fig. 2[1]) (voy. Armure, fig. 40). Vers 1430, les braconnières sont moins longues, ne portent que deux lames, et la ceinture est parfois indépendante de la pansière et de la dossière, ou du moins la cuirasse se compose, comme la braconnière, de plusieurs lames à recouvrement, celle inférieure formant ceinture (fig. 3[2]). Deux tassettes sont attachées à la braconnière antérieure pour couvrir les cuisses,

  1. Manuscr. Biblioth. nation., le Livre de Guyron le Courtois (1400).
  2. Manuscr. Biblioth. nation., Destruction de la ville de Troyes (sic) (1430).