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tissait le poignet et était fixée sous le gantelet. Ces bracelets étaient faits, le plus souvent, de peau avec plaques d’acier ou bossettes rivées et se bouclaient sous le poignet (fig. 1[1]). Ils avaient environ 45 centimètres de hauteur. On en faisait aussi d’acier à charnière et à loqueteaux vers la fin du xive siècle, et qui ne montaient que jusqu’au milieu de l’avant-bras. Lorsque le gantelet fut fixé au canon de l’avant-bras du brassard, au commencement du xve siècle, la garde prit le nom de bracelet et se composait d’un demi-cylindre. (Voy. Brassard, Gantelet).


BRACONNIÈRE, s. f. Pièce de l’armure de fer ou d’acier attachée à la pansière et à laquelle se suspendent les tassettes. On donnait aussi à la braconnière le nom de faudes ou flancars. La braconnière est, à proprement parler, une ceinture de fer formant canal à la taille pour recevoir le ceinturon, et à laquelle sont attachées par des courroies sous-jacentes une, deux, trois, quatre ou cinq lames mobiles couvrant les hanches. Les tassettes, suspendues à cette partie de l’armure de plates, couvrent partie des cuisses.

On commence à adopter les braconnières lorsque le corselet de fer est substitué à la cotte de mailles ou à la broigne. Cette innovation

  1. Du tombeau d'Ulrich, landgrave d’Alsace, mort en octobre 1344. Église Saint-Guillaume de Strasbourg.