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que, par le frottement, cette bavière pût se tenir relevée sans attache. Cet habillement de tête ne persista pas longtemps ; et, en effet, il n’était pas très-pratique. La bavière tendait naturellement à s’abaisser d’elle-même par le mouvement du cheval ou de la marche ; les chocs devaient facilement la déranger. Il est vrai qu’en baissant la tête pour charger, la vue venait joindre le bord supérieur de la bavière ouverte, appuyée sur le camail, mais le moindre mouvement découvrait les joues et la bouche. Cet essai n’en est pas moins intéressant à constater, parce qu’il montre l’origine de la salade, qui fut si fort usitée pendant le cours du xve siècle.

L’auteur anonyme du manuscrit sur le Costume militaire des