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sont armés que de mailles, avec garde de peau piquée sur l’arrière-bras, cubitière d’acier et avant-bras de peau piquée. Si on le compare aux adoubements de guerre français de cette époque (1370), celui-ci est léger et médiocrement défensif.

Nous voyons ce casque, la barbute, adopté dans le Nord, mais avec camail de mailles. Il ne faut pas oublier qu’alors, et bien avant cette époque, Milan et Pavie étaient renommées pour la fabrication des heaumes et armures de tête. Ces tymbres pouvaient provenir d’une de ces deux villes et être adaptés à l’armement usité de ce côté-ci des monts et même en Allemagne.

La figure 2 montre une barbute disposée pour recevoir un camail de mailles. En A, est montré ce casque sans sa garniture[1], mais pourvu des pitons qui reçoivent les lanières de peau auxquelles le camail est fixé. Tous les petits trous indiqués servaient à fixer la coiffe. Deux crochets a sont rivés sur le frontal. Ces crochets ser-

  1. Ancienne collection de M. le comte de Nieuwerkerke.