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bataille, de se dérober sous les balles, comme ils se dérobaient la veille devant l’explosion des cartouches blanches.

Mais nous n’avons pas à faire ici la critique des exercices militaires modernes ; nous aimons à espérer que nos officiers généraux, pénétrés des conditions nouvelles faites aux grandes armées en campagne, pourront, comme leurs prédécesseurs, en des circonstances analogues, rendre à nos soldats l’ascendant auquel leurs aptitudes naturelles leur donnent droit ; que comme leurs prédécesseurs aussi, ils comprendront que la bravoure, le dévouement même, sont impuissants, s’ils ne s’appuient pas sur la science et l’étude.

Si cette dernière partie de notre travail peut faire ressortir les efforts d’intelligence qu’il a fallu à tant de générations pour assurer l’indépendance de la patrie par les armes ; si elle contribue à faire pénétrer dans les esprits l’amour du métier de la guerre ; si elle montre comment, après des désastres inouïs, la France a su, à force de patriotisme, effacer bien des fautes et se relever, nous croirons avoir rempli une faible partie de la tâche que chaque Français doit s’imposer à cette heure.


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