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masses d’armes. La plus anciennement adoptée parmi ces pièces, est l’ailette (voyez Ailette). Puis viennent les cubitières coniques, puis les gardes d’arrière-bras, puis les avant-bras.

Malgré les mailles du haubert et l’épaisseur du gambison, un bon coup de masse sur l'humérus le brisait infailliblement. On chercha donc à garantir cet os par l’apposition externe d’un demi-cylindre de fer battu (fig. 1[1]), de même qu’on préserva le coude de l’homme d’armes par une cubitière composée simplement d’un morceau de fer ovale plié et rendu quelque peu conique par le martelage. Cet arrière-bras primitif était attaché sur le gambison ou sur le haubert de

  1. Manuscr. Biblioth. nation., Godefroy de Bouillon, français (1300 environ).