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jusqu’à la semelle. Le talon forme une pièce à part, ainsi que le soleret, attaché à la partie inférieure de la grève par des boutons et œillets ; quant à la pièce du talon, elle est rivée articulée à la molletière. Il y a aussi les grèves françaises qui s’arrêtent au-dessus des solerets, et laissent ceux-ci indépendants, qu’ils soient d’acier ou de cuir, sans apparence de mailles. (Voye Grève, Soleret.)

Par-dessus les armures, telles que les dernières figures les représentent, on portait de nouveau, vers le milieu du xve siècle, des cottes armoyées courtes, sans ceinture, à larges manches ne descendant pas plus bas que le milieu de l'arrière-bras (fig. 49[1]). Ce personnage est coiffé d’un chapeau de Montauban.

Ainsi la cotte d’armes ne cessa guère d’être portée que de 1420 à 1450, car on ne peut donner le nom de cotte d’armes aux étoiles marouflées sur le corselet et les tassettes si fort en vogue vers 1440. A dater

  1. Manuscr. Biblioth. nation., Froissart, Chroniques, t. IV.
v. — 19