Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance (1873-1874), tome 5.djvu/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[ ARMURE ]
— 100 —

puis de la gorgerette (camail) sous le bacinet[1]. Les gants sont très-longs et garantissent les avant-bras[2]. Le fourreau de l’épée est le fourrel. Ainsi donc, point de doutes sur les dénominations de ces pièces de l'adoubement, et, dans cet inventaire, seule la cotte d’armes d’étoffe fait défaut, mais elle n’est pas, à proprement parler, une pièce d’armure.

Le gambison était alors fait de toile ou de peau souple piquée, rembourrée. Voici (fig. 27[3]) une sculpture provenant du portail occidental de la cathédrale de Lyon (commencement du xive siècle), qui nous montre deux hommes d’armes combattant à pied. Celui de gauche est vêtu du gambison piqué, du haubergeon de mailles et de la cotte d’armes. Celui de droite n’est vêtu que du gambison

  1. L’habillement de tête de cet homme d’armes n’est pas le heaume, mais le bacinet (voy. Bacinet), qui n’empêchait pas de se servir du heaume à l’occasion.
  2. Voyez Gant.
  3. Manuscr. Bibl. nation., Godefrey de Bouillon, franç. (1ères années du xiv).