AIGUIÈRE, s. f. (aiguier)[1]. Vase, ainsi que son nom l’indique, à contenir de l'eau, garni d’une anse et d’un pied, habituellement reposant sur un plateau ou cuvette destinée à laver. L’aiguière, pendant le moyen âge, est faite de métal ou de matières précieuses garnies de métal. L’argent, l’or, les émaux, contribuaient à la décoration de ces vases destinés à divers usages. L’Église se servait et se sert encore d’aiguières pendant certaines cérémonies. Dans la vie civile, c’était avec l’aiguière qu’on donnait à laver avant et après le repas. On appelait aussi aiguière un plateau contenant tout ce qui était nécessaire au service d’une collation, flacons, tasses, salières, etc. M. Blavignac[2] donne une gravure de la célèbre aiguière décorée d’émaux cloisonnés, qui fut envoyée, dit la tradition, par un kalife à Charlemagne, et qui se trouve aujourd’hui déposée dans le trésor de l’abbaye de Saint-Maurice. Il est certain que ce vase d’or, enrichi non-seulement d’émaux, mais de saphirs, est de fabrication orientale, et qu’il peut remonter au viiie siècle. Sa hauteur est de 30 cen-
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[ AIGUIÈRE ]
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