que par les fortes ferrures qui servent à maintenir les panneaux
de bois et aux deux bouts par six montants se terminant en
fleurons sculptés. Elle est exactement reproduite, avec tous les détails
de sa construction, dans les Annales archéologiques[1]. Déjà cependant,
dès les premiers siècles, ces grandes châsses de bois étaient
revêtues de lames de métal, d’émaux ou de morceaux de verre[2]. Les
feuilles de métal clouées sur le bois étaient fort minces, rehaussées
de gravures et quelquefois accompagnées de figures faites au repoussé
ou d’ivoire. Ce mode de fabrication persista longtemps, car
nous voyons encore des châsses des XIIe et XIIIe siècles, de dimensions
médiocres, dont le fond est de bois recouvert de plaques de
métal émaillé, gravé, doré, avec statuettes faites à l’étampe, au
repoussé, ou embouties, avec des feuilles de cuivre ou d’argent d’une
faible épaisseur. Outre l’économie, ce procédé de fabrication avait
l’avantage de laisser à ces châsses, que l’on transportait fréquemment,
la légèreté d’un coffre de bois. C’est ainsi qu’est exécutée la
châsse de saint Calmine (fig. 4), duc d’Aquitaine, fondateur des mo-
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