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le comte d’Ostrevant ; et vous dy que la lictière de la Reyne estoit très-riche et bien ornée, et toute découverte… Des autres dames et damoiselles qui venoient derrière sur chariots couverts et sur pallefrois n’est nulle mention, et des chevaliers qui les suivoient…[1] »

Lors des enterrements des princes, il était d’usage de transporter le corps du défunt dans des chars richement décorés. « … Et fut la préparation du duc moult bien ordonnée et faicte : les chevaux du chariot couverts de velours ; et pennons, bannières et cottes-d’armes estoyent bien ordonnés. Le corps gisoit en son chariot, et pardessus avait un poisle élevé ; et après venoit le corps de Madame de Bourgongne en son chariot et chevaux couverts de velours… Les églises (le clergé) aloyent devant, par ordre. Les chevaliers de l’ordre estoyent tous à pié, adextrans le chariot, et tenant le poisle

  1. D. Godefroy, le Cérémonial français ; 1649, t. I, p. 639 : Entrée de la reine Isabeau de Bavière à Paris (Froissart, liv. IV).