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[ CHAISE ]
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des premières années du XIIIe siècle. Les quatre montants, dépassant les bras et le dossier, sont garnis de pommes sur lesquelles on s’appuyait pour se soulever. Ces pommes étaient généralement riches, soit comme travail, soit comme matière, d’ivoire, de cristal de roche, de cuivre émaillé ou doré.

Dès le XIIe siècle, on employait très-fréquemment les bois tournés dans la fabrication des chaires ; non-seulement les bois tournés entraient dans la composition des montants, mais ils servaient encore à garnir les dossiers, l’intervalle laissé entre la tablette et les bras (fig. 4)[1]. Parfois les montants supérieurs, en s’élevant au-dessus des montants antérieurs et dépassant les bras, ne servaient qu’à maintenir des courroies ou sangles sur lesquelles on jetait un morceau

  1. Du linteau de la porte de droite de l’église Saint-Lazare d’Avallon, XIIe siècle.