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[ ARMOIRE ]
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travaillées, présentent des compositions obtenues au moyen de feuilles de fer battu découpées rapportées les unes sur les autres, et formant ainsi des successions de plans qui paraissent fort compliqués, quoique d’une fabrication très-simple. (Voy. Fabrication des meubles, Serrurier.)

Dans les salles de trésor des églises, les armoires, bardées de bandes de fer battu maintenues avec des clous à tête ronde, sont généralement d’un travail fort grossier. On plaçait également, dans les trésors, de petites armoires portatives destinées à contenir quelques reliques précieuses que l’on déposait, avec le meuble qui les contenait, sur les autels ou les retables, à certaines époques de l’année, ou que l’on portait en procession. La miniature dont nous donnons une copie[1] reproduit une de ces petites armoires (fig. 20). Elle est complètement dorée et semble contenir une couronne et un calice.

  1. Manusc. anc. fonds Saint-Germain. — Psalm., Bibl. nat., no 37.