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du bas sont simplement ajourées, sans tringlettes. Nous donnons (fig. 17) l’extrémité de l’une d’elles. La construction de ce meuble est fort simple. Les montants ne sont pas des poteaux carrés, mais des madriers de 10 centimètres de face sur 5 centimètres d’épaisseur, reliés par des traverses sur lesquelles une moulure (fig. 18) est clouée. Une frise à jour (19) couronne la traverse supérieure entre les têtes des montants. Le banc à et les côtés du meuble sont formés de panneaux présentant des parchemins pliés. On remarquera que les montants sont terminés par des fleurons. A dont la face antérieure seule est ornée de crochets sculptés aux dépens de l’équarrissage du bois. Ces armoires sont disposées pour la pièce qu’elles occupent. Celle-ci est boisée ainsi que le plafond, dont les nerfs saillants viennent retomber sur des culs-de-lampe sculptés représentant divers personnages.

Généralement, les ferrures des meubles, toujours apparentes, sont étamées, peintes ou dorées, forgées avec soin. C’est surtout à partir du XVe siècle que les entrées de serrures des meubles sont richement