Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance (1873-1874), tome 1.djvu/167

Cette page n’a pas encore été corrigée
[ LANDIER ]
— 149 —

provenait probablement de l’abbaye[1]. Cette paire de landiers datait certainement du XIIIe siècle ; elle était d’une exécution assez grossière, mais d’une belle forme et bien composée. Nous reproduisons ici (fig. 3) notre croquis. Ce landier est formé d’une tige de fer plat de 0m,05 sur 0m,02 à 0m,03 de gros, gravée, et sur laquelle sont soudées des embrasses d’où s’échappent des feuilles étampées et soudées après ces embrasses. L’extrémité supérieure du landier se compose d’une tête d’animal fort bien forgée et soudée sur la tige ; une des embrasses maintient un anneau ; le pied se termine en jambes d’homme. La queue du landier, destinée à supporter les bûches, est rivée au moyen de trois gros rivets à tête ronde sur la tige. Ce landier n’avait pas moins de 0m,90 de hauteur.

Voici (fig. 4) un landier d’une cheminée d’appartement aujour-

  1. Depuis lors nous avons recherché cette paire de landiers qui était d’une assez belle exécution, afin de l’acheter pour le musée de Cluny ; mais nous n’avons pu savoir ce qu’elle était devenue : il est probable qu’elle aura été, comme tant d’autres anciennes pièces de forges éparses dans nos petites villes de province, vendue avec de vieux fers.