ville de Paris La jeune reine est montée sur une haquenée ; quatre
échevins portent le dais au-dessus de sa tête[1]. On donnait aussi,
dans le cérémonial, par extension, le nom de dais à l’estrade sur
laquelle montaient et se tenaient les personnes royales pendant certaines
solennités ; ce n’était toutefois que lorsque ces estrades étaient
couvertes d’un ciel. On disait dais à queue, pour désigner les dais
accompagnés de courtines, comme celui représenté figure 2 ; dais
sans queue, pour désigner les ciels simples, composés d’un dessus
avec pentes ou gouttières, sans courtines. Dans les banquets la
chaire du seigneur était couverte d’un dais ; et pendant les plaids
royaux le dais était placé sur le trône, à l’un des angles de la salle.
DORSAL, s. m. Grande pièce de tapisserie ou d’étoffe que l’on accrochait aux murs d’appui, aux panneaux des chaires, des formes, derrière le dos du clergé, sur le fond des dressoirs chargés de vaisselle. Les stalles des chœurs, des salles capitulaires étaient souvent garnies d’étoffes ou de cuirs gaufrés et dorés. La cathédrale d’Augsbourg a conservé jusqu’à nos jours ses dossiers de cuir doré, qui datent du commencement du XVIe siècle. Nos églises françaises étaient
- ↑ Manusc. de Froissart, Biblioth. nat., fonds Colbert, no 8323, XVe siècle.