Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 9.djvu/92

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
[tour]
— 89 —

Avec les armes de jet et les moyens d’attaque de l’époque, on ne pouvait adopter une meilleure combinaison défensive. Ces tours pleines dans la hauteur du talus qui enveloppe la roche naturelle ne pouvaient être ruinées par la sape.


Bien percées de meurtrières, elles envoyaient des projectiles divergeant de plein fouet à 60 mètres de leur circonférence. Pour les aborder, il fallait donc entreprendre une suite d’ouvrages qui demandaient du temps et beaucoup de monde ; tandis que pour les défendre, il suffisait d’un poste peu nombreux. Un ouvrage de cette étendue pouvait longtemps défier les attaques avec un capitaine et vingt hommes[1]. Si l’attaque était très-rapprochée, les meurtrières infé-

  1. Huit arbalétriers dans les deux étages intérieurs servaient facilement les seize meurtrières, ci 
    8 hommes
    Un servant à chaque étage 
    2
    Huit arbalétriers dans les hourds 
    8
    Deux servants pour les mâchicoulis 
    2
    Un capitaine de tour, ci 
    1
    Total 
    21 hommes
    L’enceinte extérieure de Carcassonne possède quatorze tours ; en les supposant gardées chacune en moyenne par vingt hommes, cela fait 
    280 hommes
    Vingt hommes dans chacune des trois barbacanes 
    60
    Cent hommes pour servir les courtines sur les points d’attaque 
    100
    À reporter 
    440 hommes