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berceau D. Le Colisée à Rome, les arènes d’Arles et de Nîmes présentent cette structure à chaque pas. Mais encore les claveaux de ces berceaux, lorsqu’ils sont appareillés en pierre, au lieu d’être reliés, sont juxtaposés, ainsi que le montre notre figure. Ce système d’appareil est visible, non-seulement dans les arènes d’Arles et de Nîmes, mais aussi à l’aqueduc du Gard et dans beaucoup d’autres édifices de l’empire. Il est clair que cette méthode économisait le temps et la dépense ; car il n’était besoin que d’un panneau pour les tailleurs de pierre, et à chaque joint, d’un cintre de charpente, au lieu d’une suite de couchis sur cintres. La pose, en ce cas, se fait beaucoup plus rapidement que lorsqu’on veut croiser les joints des claveaux.


Les architectes du moyen âge usèrent parfois de ce procédé, notamment en Provence, où ils avaient sous les yeux les exemples de l’antiquité ; mais les plans qu’ils adoptaient pour certaines parties d’édifices, comme les bas côtés pourtournant les sanctuaires des églises, bas côtés sur lesquels s’ouvrent des chapelles, nécessitaient des berceaux annulaires pénétrés normalement par d’autres berceaux. Il y avait là une difficulté réelle pour la solution de laquelle on ne pouvait recourir aux