Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 9.djvu/421

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[vitrail]
— 418 —

de la cathédrale de Tours (1250 environ)[1], incline visiblement vers le dramatique.


Il est évident que pendant cette période comprise entre 1190 et 1250, les artistes abandonnent les types admis, et bientôt les procédés décoratifs inhérents à la peinture sur verre. Ils procèdent toujours par traits, la sertissure en plomb accusant le dessin des contours, mais la touche remplace le modelé large qui seul donne de la solidité à ces images translucides. Parfois même, comme dans l’exemple fig. 22, lorsque les vitraux étaient exécutés très-rapidement, la demi-teinte fait défaut. Pour mieux faire saisir la différence d’exécution entre les vitraux du milieu du XIIIe siècle et ceux du XIIe, nous donnons (fig. 22 bis, en A) une tête copiée aux deux cinquièmes de la grandeur, sur un fragment de 1180 environ, qui se trouve compris dans la rose septentrionale de la cathédrale de Paris, et qui appartenait très-probablement aux verrières de l’ancien transsept commencé sous l’épiscopat de Maurice de Sully. Comme l’exemple figure 22, cette tête dépendait d’une verrière placée à une grande hauteur, destinée par conséquent à être vue de loin et

  1. Ce dernier tracé est moitié d’exécution.