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[vantail]
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c’était au marteau que l’on pouvait obtenir des fers minces en pièces d’une faible dimension. Ces bandes étaient, le plus souvent, posées en treillis avec un clou à chaque point de rencontre. La figure 5 présente un de ces vantaux bardés de bandes croisées de fer battu et reliées par des clous avec rosaces formant rondelles.


En A, est donnée l’une de ces rosaces ; en B, la section avec le croisement des fers, et en C, la section de la bordure d’encadrement[1]. Ces sortes de vantaux n’ont que des dimensions médiocres. Dans la figure 5, entre les bandes croisées, on aperçoit le bois, mais il n’en était pas toujours ainsi : des ornements de fer battu découpés étaient parfois posés dans les intervalles de ces bandes (fig 6) ; ils formaient des rosaces maintenues au centre par un clou et par les bandes, sous lesquelles leurs extrémités étaient pincées. Ainsi le bois du vantail était presque totalement couvert par une armature

  1. Il existe encore des vantaux de ce genre à Sens, à Rouen (cathédrales). Nous en avons vu dans beaucoup d’églises, d’où ils ont été enlevés depuis une vingtaine d’années, à cause probablement de leur état de vétusté. L’exemple donné ici a été dessiné par nous, dans un magasin de ferrailles à Rouen.