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poids, est toujours admis ; on se sert même encore parfois, pendant le XIIe siècle, de bois branchus pour former ces décharges, ou du moins l’une d’elles ; et les pentures de fer sont, ou apparentes à l’extérieur sur les frises, ou prises entre celles-ci et la membrure, comme dans l’exemple que nous donnons ici (fig. 2), qui est tiré d’une porte de l’ancienne église de Saint-Martin d’Avallon.


On voit, dans cette figure qui présente l’un des vantaux vu du côté intérieur, que le montant de feuillure A est taillé dans un arbre branchu. Des épaulements B et C, ménagés dans ce montant, reçoivent les pieds des décharges qui soulagent encore l’extrémité de la traverse haute D et le montant de battement E. Un gousset G réunit ce montant à la traverse basse H. Les pentures de fer sont prises entre cette membrure et les frises extérieures de revêtement, qui ne laissent voir que les chevilles qui les retiennent aux décharges et les têtes de clous qui les attachent à ces pentures. Ce travail assez grossier est cependant fort bien entendu au point de vue de la solidité et de l’usage. Bientôt l’exécution devint plus délicate, et les vantaux reçurent extérieurement diverses sortes de décorations, soit