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et redescendaient par la petite échelle sur le chemin de ronde spécial d. De là ils pouvaient, par trois meurtrières, envoyer des carreaux sur la première porte, et servir le mâchicoulis, si l’ennemi arrivait jusqu’à la porte-barrière t. Un petit pont-levis V fermait la première porte. Le chemin de ronde d était couvert par un simple appentis très-incliné r. C’était également par des échelles qu’on montait au second étage et à la défense supérieure, consistant en des créneaux et merlons percés de meurtrières avec mâchicoulis, sur la face et les flancs de la tour. Si nous supposons une section faite de x en y (du plan B) en regardant vers l’intérieur de la tour, nous obtenons la figure 75.


Ce tracé nous montre l’arc de la porte en a, le sol du chemin de ronde des courtines pour le service des milices en b, et le chemin de ronde du poste spécialement affecté à la garde de la tour en c, avec sa porte e donnant sur l’échelle mobile[1].

Cependant ces tours carrées servant de portes ne paraissaient pas offrir assez de résistance contre un assaillant déterminé ; leurs faces n’étaient point flanquées, et la défense sérieuse ne commençait qu’à l’intérieur même de la tour, lorsque la porte extérieure était déjà prise. Il y avait dans ce parti un inconvénient. Il a toujours été mauvais, en fait de fortifications, de réserver les moyens défensifs les plus efficaces

  1. Les relevés très-complets de cet ouvrage nous ont été fournis par M. Durand, architecte à Bordeaux.