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Dans les deux roses nord et sud du transsept de Notre-Dame de Paris, les deux écoinçons supérieurs sont aveugles, le formeret de la voûte joignant la partie supérieure de la circonférence de la rose. Si le cercle est compris dans un carré, dans une sorte de cadre enclavé entre les contre-forts latéraux, la partie ajourée, le châssis vitré, se termine par le cintre de la rose elle-même.

Cependant, dès 1240, des maîtres avaient jugé à propos d’ajourer non-seulement les écoinçons intérieurs mais aussi les écoinçons supérieurs des roses. Ce fut à cette époque que l’on construisit la chapelle du château de Saint-Germain en Laye[1]. Cet édifice, dont la structure est des plus remarquables, tient autant aux écoles champenoise et bourguignonne qu’à celle de l’Île-de-France. L’architecte ne pouvait manquer d’appliquer ce système de fenestrage à la rose. Cette chapelle, depuis les travaux entrepris dans le château sous Louis XIV, était complètement engagée sous un enduit de plâtre. La restauration de cet

  1. Voyez Chapelle, fig. 4, 5 et 6.