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[rose]
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surface comprise entre le bas de cette arcature et le niveau D ne forme qu’une immense fenêtre d’une hauteur de 18e,50 sur 13 mètres de largeur. Sous la rose, la galerie double (voy. la coupe E), vitrée en V, est placée comme un chevalement sous le grand réseau de pierre, de façon à laisser deux passages P, P′, l’un extérieur, l’autre intérieur. L’épaisseur de cette claire-voie n’est que de 0m,47. Le formeret de la voûte enveloppe exactement le demi-cercle supérieur de la rose, et forme conséquemment un arc plein cintre.

Notre dessin fait voir les modifications profondes qui, en quelques années, s’étaient introduites dans la composition de ces parties de la grande architecture laïque du XIIe siècle. On ne saurait reprocher à cet art l’immobilité, car il est difficile de se transformer d’une manière plus complète, tout en demeurant fidèle aux premiers principes admis. Le réseau se complique, se subdivise, et le système que nous trouvons déjà entier dans la rose occidentale de Notre-Dame de Paris s’est étendu.

L’arcature externe, qui, dans la rose de 1220, forme un clavage trapu, s’est dégagée, mais elle existe ; les colonnettes-rayons subsistent et sont étrésillonnées avec plus d’adresse ; l’œil s’est amoindri ; enfin les écoinçons inférieurs ont été percés, pour ajouter une surface de plus à cette