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donnent un losange : côtés égaux, les angles a obtus (120º), les angles b aigus (60º). À l’aide de six de ces losanges développés en B, le rhomboèdre C′, C, est obtenu ; c’est-à-dire un corps composé de deux pyramides e dont les quatre faces sont des triangles équilatéraux, et dont la partie moyenne g possède une base commune f sur laquelle s’élèvent deux pyramides opposées dont les faces sont des triangles équilatéraux. Voici donc qu’avec une seule figure, le triangle équilatéral est obtenu un corps dont les propriétés sont d’une prodigieuse étendue. D’abord, que l’on veuille bien considérer ce corps C : ne présente-t-il pas à l’œil une réunion de six mailles semblables, pouvant se rattacher à trois réseaux se coupant, se pénétrant, et se prêtant ainsi à couvrir des surfaces courbes ?

Quatre rhomboèdres se pénétrant constituent deux pyramides composées de triangles équilatéraux se pénétrant, c’est-à-dire un solide en forme d’étoile à huit pointes semblables ; et dont chacune des pointes est elle-même une pyramide composée de triangles équilatéraux (voyez fig. 3). Ce solide, dont la partie milieu a est celle du rhomboèdre, inscrit la projection des six points des bases des deux pyramides se pé-