Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 8.djvu/404

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[siège]
— 401 —

Un plan de détail (fig. 4) explique la disposition de cette sortie.

Au-dessus du talus, la chemise a 4m,92 d’épaisseur (deux toises et demie), et au niveau du fossé A du donjon, 8m,45[1]. Tout l’espace ab est donc occupé par le talus. C’est sous ce talus qu’est pratiquée la galerie B de contre-mine. Les assiégés y arrivent, soit de l’intérieur du château par l’escalier C ; encore faut-il ouvrir le vantail D barré et lever la herse H ; soit par le fond du fossé A du donjon. La poterne P permettait d’aller de cette galerie B, en traversant le grand fossé F sur le ponceau de bois p, jusqu’à une autre poterne extérieure percée dans le mur de la baille et munie d’un pont-levis ; ce ponceau était commandé par la grande courtine G du château[2] et crénelé en E contre le grand fossé. Ainsi l’assiégeant se fût-il emparé de ce fossé, qu’il ne pouvait empêcher la garnison du donjon de se mettre en communication avec les dehors ; car la poterne extérieure est elle-même commandée par une des tours du château.

  1. Le fossé du donjon est dallé sur maçonnerie établie sur le roc calcaire.
  2. Voyez, pour ces dispositions qui se rapportent à l’ensemble de la défense, l’article Château, fig. 16, 17 et 18.