Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 8.djvu/351

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[serrurerie]
— 348 —

pierre et la paumelle A tourne sur un gond a scellé. Les charnières réunis sont des vantaux brisés. À la place des clous sont posées des brides munies chacune de trois pointes bifurquées et rivées en dehors, ainsi que l’indique le tracé perspectif D. Ces brides avaient l’avantage de maintenir parfaitement les platines, aussi bien et mieux que ne le font les vis, et d’empêcher les paumelles ou charnières de fatiguer leurs attaches par l’usage. Ces ferrures datent du milieu du XVe siècle.

En G, est tracée une belle charnière équerre de la fin du XVe siècle[1], qui est maintenue au moyen de deux barrettes verticales, dont on voit en g le détail, clouées sur les platines afin de leur donner plus de résistance et de rendre tous les clous solidaires. De petites pointes fixaient en outre les découpures des platines sur le bois. Très-probablement les

  1. Cet ouvrage de quincaillerie tenait à un vantail, d’armoire très-probablement, ou à un vantail de porte d’intérieur d’appartement. Nous l’avons trouvé chez un marchand de ferraille à Paris.