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[serrurerie]
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glisse pas dans une coque, mais, fendu dans sa longueur, des deux côtés de la poignée, il laisse passer dans chacune de ses coulisses deux clous-guides a, terminés par une pointe double rivée sur le bois de la traverse du châssis, en dehors. La gâche b est fixée au dormant, mais de façon que le pêle de la targette dépasse la largeur de cette gâche de la course ef. Ce pêle est muni de deux oreilles h h′ (voyez la section en h″) évidées par-dessous.


Quand on veut fermer un volet v, on a poussé la targette au bout de sa course, comme le montre le tracé ; on fait battre le vantail du volet, dont les angles sont munis de pannetons p ; puis on ramène la targette en arrière de la portion de course fe : alors l’oreille h’ appuie sur le panneton p. Voulant fermer les deux portions de volets à la fois, l’oreille h appuiera de même sur le panneton de l’angle inférieur du volet supérieur. Il est clair que dans ce cas, pour ouvrir la fenêtre, il faut ouvrir les volets, puisque l’épaisseur de ceux-ci empêche le pêle de la targette de sortir de sa gâche. En A, est tracée la section de cette targette avec l’un des volets fermés, et en B, la façon dont le panneton est fixé par des clous à l’angle du volet.

Il n’est guère besoin de dire que, dans ces sortes de châssis de croisée, il y a une traverse entre chaque volet, et qu’il y a autant de targettes qu’il y a de traverses. Le pêle à coulisses glisse sur une platine dont les débords d sont munis de clous.

Quand les volets sont ferrés sur le châssis de croisée, et non sur le dormant, ils sont maintenus souvent par des targettes spéciales qui permettent d’ouvrir la croisée sans développer les volets.