par leur composition, les chapiteaux de l’Île-de-France de 1170, tandis que ceux de l’arcature des collatéraux du chœur ne laissent apparaître l’imitation des objets naturels, feuilles ou animaux, que par exception.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/99/Chapiteau.choeur.cathedrale.Sens.png/440px-Chapiteau.choeur.cathedrale.Sens.png)
Ainsi, le chapiteau de l’arcature du chœur que nous donnons ici (fig. 49) s’éloigne plus des formes romanes que ceux de l’église de Suger ; il est plus adroitement évasé, plus délicat ; ses feuillages, bien qu’innaturels, et rappelant encore le faire de la sculpture gréco-romaine, sont plus libres, plus souples. Puis les oiseaux qui surmontent les feuillages ne sont plus des volatiles fantastiques, si fréquents dans les sculptures de 1130 : ce sont des perdrix copiées avec une attention minutieuse ; l’allure, le port de ces oiseaux, sont observés même avec une extrême délicatesse.
Sans monter jusqu’au triforium, la plupart des chapiteaux portant les arcs collatéraux du chœur de Saint-Étienne de Sens affectent des formes de feuillages qui appartiennent presque à l’époque de la basse œuvre du chœur de Notre-Dame de Paris, c’est-à-dire à 1160. La figure 50 donne l’un de ces chapiteaux, qui n’a plus rien du roman. Or, aucun des chapiteaux de l’église de Suger ne se rapproche autant que celui-ci du style décoratif de la fin du XIIe siècle. Tous les chapiteaux du sanctuaire de Saint-Étienne de Sens n’ont pas ce caractère, plusieurs reproduisent en-