dans d’autres de la Gaule ? c’est ce que nous ne nous chargerions pas d’expliquer, puisque le territoire de l’Île-de-France et notamment les environs de Soissons et de Compiègne, étaient couverts d’édifices gallo-romains très-importants et dont on trouve des débris à chaque pas. Comment, après onze cents ans, les habitants de ce territoire en seraient-ils revenus aux formes d’art pratiquées avant la domination romaine ? Comment auraient-ils conservé ces formes à l’état latent, ainsi qu’une tradition nationale ? Ce sont là des problèmes que, dans l’état des études historiques, nous ne pouvons résoudre. Les poser, c’est déjà quelque chose, c’est ouvrir des horizons nouveaux.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9b/Sculpture.eglise.abbatiale.Morienval.Oise.png/440px-Sculpture.eglise.abbatiale.Morienval.Oise.png)
Sans se lancer dans le champ des hypothèses, on en sait assez aujourd’hui déjà, pour reconnaître : que les traditions d’un peuple laissent des traces presque indélébiles à travers les conquêtes, les invasions, les délimitations territoriales, comme pour donner un démenti perpétuel à l’histoire, telle qu’on l’a écrite jusqu’à ce jour ; que ce principe des nationalités reparaît à certaines époques pour déconcerter les combinaisons de la politique qui semblent les plus solidement conçues. Dans l’histoire de ce monde, les peuples, leurs goûts, leurs affections, leurs aptitudes, jouent