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l’on prête si volontiers à la statuaire du moyen âge ; elle n’est ni grêle, ni enveloppée de ces plis en tuyaux d’orgues. Mais, pas plus que dans la statuaire grecque, on ne saurait trouver là ces gestes théâtrals, ces mouvements outrés, ces poses académiques, auxquels nous nous sommes habitués et que nous prenons trop souvent pour de l’action et de l’énergie.


Or, tous les bas-reliefs de cette arcature se valent et datent des premières années du XIIIe siècle. Plus tard, nous retrouvons, avec un style moins large mais avec une observation plus fine de la nature, ces mêmes qualités dans les bas-reliefs. Témoins ceux de la porte Sud du transsept de la même église qui représentent des épisodes de la vie des étudiants de l’Université de Paris et qui sont de véritables chefs-d’œuvre ; ceux des portes de la cathédrale d’Auxerre (église Saint-Étienne) qui malgré les mutilations