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que soit la doctrine de Platon, si merveilleux que soit le Phédon, comme grandeur et sérénité de la pensée, il ressort évidemment de l’argumentation de Socrate que la fin de l’homme c’est lui, c’est le perfectionnement de son esprit, le détachement de son âme des choses matérielles. Il y a dans le Phédon et dans le Criton particulièrement, une des plus belles définitions du devoir que l’on ait jamais faite.


Mais il n’est question que du devoir envers la patrie ; l’humanité n’entre pour rien dans les pensées exprimées par Socrate. C’est à l’homme à s’élever par la recherche de la sagesse et par cette recherche il se détache autant du prochain que de son propre corps. La recherche de la beauté dans les arts, suivant les Athéniens, procédait de la même manière ; l’homme est sublime, l’humanité n’existe pas. C’est pourquoi tant de personnes, jugeant des choses