Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 7.djvu/404

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[porte]
— 401 —

pruntés, la plupart, au style oriental de la Syrie. Voici l’une de ces portes s’ouvrant sur la nef de l’église de Château-Neuf (Charente) (fig. 57). Sur la première archivolte sont sculptés en plat relief, très-découpés, suivant la méthode de l’école de Saintonge, à la clef, un agneau dans un nimbe, des anges, et les quatre signes des évangélistes ; sur la seconde archivolte, des animaux fantastiques au milieu d’entrelacs très-compliqués et délicats ; sur la troisième, des feuilles en forme de palmettes, enveloppant un tore sous leur tige.


Le cordon extrême est décoré de feuillages entrelacés et retournés. Des entrelacs avec animaux couvrent l’imposte et les chapiteaux[1]. Les vantaux de la porte battent intérieurement sur l’archivolte, et s’ouvrent, par conséquent, jusqu’au sommet du cintre. Un peu plus tard les ornements de ces archivoltes consistent en des billettes, des besants, des dents de scie courant sur des moulures très-finement profilées. Telles sont ornées les portes des églises de Surgères, de Jonzac, etc.

  1. Cette église a été habilement restaurée depuis peu par M. Abadie.