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[porche]
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Vierge, si fréquentes dans les carrefours des villes du moyen âge et aux angles des rues.

Mais la forme des porches la plus habituellement adoptée devant les constructions civiles, telles que hospices, maladreries, maisons de réunion de bourgeois, habitations rurales, est celle que retrace notre figure 39.


Ces annexes se composaient d’un bahut avec pilettes de pierre sur lesquelles des sablières de bois portaient une charpente lambrissée dont l’écartement n’était maintenu que par des entraits retroussés. La légèreté de ces sortes de constructions n’a pas permis qu’elles arrivassent jusqu’à nous, et s’il en reste encore quelques débris, c’est qu’ils ont été engagés au milieu de bâtisses plus récentes. Dans les contrées du Nord, en Suède, en Angleterre même, on a continué fort tard à élever des porches suivant ce système ; aussi en trouve-t-on encore quelques-uns debout, d’autant que les charpentes mises en œuvre étaient, dans ces pays, beaucoup plus épaisses que celles adoptées en France. Il était d’usage aussi, dans la Flandre, d’élever des porches en bois en avant