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ches sur ces surfaces externes, et les désagrégeront peu à peu.


Supposons qu’entre cette pierre de soubassement B et l’assise de libages C est interposée une lame de plomb ou un lit imperméable, comme du bitume, l’eau de pluie qui balayera les parements fera que ces parements seront plus humides au moment même de l’émission aqueuse que le cœur : d’ailleurs cette eau sera séchée promptement par l’air ; les sels qui pourraient se développer et venir à la surface seront lavés, dissous et entraînés par cette abondance d’eau externe, et ne pourront se développer en cristaux, par conséquent faire lever les parements. Dans le cas d’un isolement complet de la pierre soustraite à l’humidité du sol, plus elle sera poreuse, plus ses parements seront facilement lavés et séchés et mieux ils se conserveront.


Retournons la figure : supposons (fig. 2), en A, qu’une pierre a est posée sous un chéneau. Si compacte que soit la pierre dont est fait ce