cathédrale de Laon. Cette feuille, terminée par un crochet, enroulée sur elle-même à son extrémité, se lie intimement au tore ; elle semble avoir poussé sur sa surface et l’envelopper. On comprend que ces appendices puissants donnent de la solidité aux cornes de la plinthe et leur permettent de résister à une pression produite par un tassement irrégulier.
Quelquefois (au commencement du XIIIe siècle) la griffe n’est qu’un évidement pratiqué à l’angle d’une plinthe très-épaisse. On voit des exemples de ces sortes de griffes aux colonnes engagées des chapelles du tour du chœur de la cathédrale de Troyes (8).
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a7/Illustration_fig8_6_59.png)
La griffe la plus vulgaire adoptée à cette époque affecte la forme d’une feuille d’eau, ressemblant assez au rez-de-cœur de l’architecture antique, mais d’un modelé plus énergique. C’est ainsi que sont sculptées les griffes des bases des colonnes de la partie inférieure de la cathédrale de Paris (9).
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/87/Illustration_fig9_6_59.png)
Vers le milieu du XIIIe siècle, les plinthes des bases étant presque toujours taillées sur plan octogonal, la griffe disparaît. On la voit renaître dans quelques monu-