Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 6.djvu/359

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[menuiserie]
— 356 —

assemblages. Puis, lorsqu’il s’agit de faire les assemblages des montants intermédiaires, la moulure est enlevée, ainsi qu’il est indiqué en F. Dès lors, cette moulure vient battre contre la tête des montants. Ceux-ci ne sont chanfreinés ou moulurés que dans leur partie libre ; les chanfreins ou moulures s’arrêtent en G par un congé, pour laisser au montant toute sa force au droit des assemblages et pour éviter les joints d’onglet toujours défectueux. Les panneaux H sont embrévés à grain d’orge, suivant la section I ; s’ils sont amincis sur leurs quatre rives pour entrer en feuillure, ils conservent toute leur force au centre, comme le marque la section B′ en K.


Ces panneaux sont libres dans leurs feuillures ; ils peuvent se rétrécir sans inconvénients. Les montants et traverses étant assemblés carrément, le jeu que donne la dessiccation des bois n’apparaît pas dans les joints, ainsi qu’il arrive toujours avec le procédé des onglets. Tout le système se rétrécit ensemble. Nous donnons en L divers modes d’assemblages des montants avec les traverses des lambris. En M, ce sont les montants dont la moulure est poussée, sans tenir compte de