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des peintures et manuscrits du XIVe siècle. En A est tracé le plan de la fontaine de Provins, en B est donné le détail d’un des goulots de bronze.

Quelques villes d’Italie, Pérouse, Viterbe, Sienne, ont conservé leurs fontaines de la fin du XIIIe siècle et du commencement du XIVe. En France, nous possédions, à cette époque, d’assez belles fontaines urbaines ; mais nous les avons détruites depuis longtemps ; c’est à peine si, par hasard, on découvre quelques fragments de ces monuments dus à la générosité de souverains ou de riches seigneurs. Ils étaient composés à peu près de la même manière, c’est-à-dire qu’ils consistaient en un bassin inférieur élevé de deux à trois pieds au-dessus du sol (0,60 c. à 0,90 c.), bassin très-peu profond, fait pour recueillir l’eau des goulots, poser et laver les vases ; bassin dans lequel on ne puisait pas ; d’une pile centrale recevant