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[fleuron]
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parties, comme l’indique cette couronne A de pétioles coupés, pour dégager la tige principale B ;


puis ils commencent à mêler à cette végétation des formes géométriques, des profils C d’architecture sans la bague imitée d’un fruit. Tout en étudiant avec soin les végétaux, les sculpteurs du commencement du XIIIe siècle ne les copient pas servilement ; ils les soumettent aux dispositions monumentales, à l’échelle de l’architecture. De l’imitation du pistil des fleurs, des graines, des bourgeons, ils arrivent bientôt à l’imitation de la feuille développée, mais en soumettant toujours cette imitation aux données décoratives qui conviennent à la sculpture sur pierre (5)[1]. Ils savent allier la pondération des masses à la liberté du végétal.

Les tiges des fleurons présentent, à dater du commencement du XIIIe siècle, des sections carrées ou octogones ; ces tiges se divisent toujours en quatre membres de feuillages à un seul étage, avec bouton

  1. De la cathédrale de Troyes (1225 environ).